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Krönungen
Wir blicken dem Mann auf den Bildtafeln frontal ins Gesicht
und suchen seinen Blick. Aus den schwarz-violetten Bildern
tritt uns das aufmerksam blickende Gesicht entgegen. Die
Räumlichkeit ist reduziert auf einen engen Bildraum, der vom
großflächigen violetten Hintergrund ,dem in Flächen gesetz-
ten Schwarz und der Farbe des Inkarnats angegeben
ist.
Die Lebendigkeit zeigt sich in der Mimik, wo wieder die Au-
gen in ihrem eigenartigen, zwischen Wachheit, träumerischer
Versonnenheit und Kühle pendelndem Blick die Aufmerk-
samkeit auf sich ziehen. Die portraithafte
Darstellung tritt
sozusagen in Begleitung von einer durch dunkle Zeichen-
setzung und einem monochromen Hintergrund
gestalteten
Ambiente auf. In der flächigen Reduzierung wirken die Bilder
fast scherenschnittartig und erinnern in gewisser Weise an
Darstellungsformen in Bilderbüchern oder aus dem Umfeld
von Darstellungen der Kaspar- oder Märchenfiguren sowie
deren Typologien. Und das auch in ihrer flächigen Reprä-
sentation.
Zwischen den einzelnen Bildtafeln wechselt die Form der
Darstellungen nicht, sondern die Distanz zum Abgebildeten,
das Formale der Mützen ( Krönungen) ist
gleichermaßen in
allen Bildern eine durchgehende erzählerische Konstante.
Jene papierene Kostümierungen kennen wir von Kinder-
spielen der Vergangenheit. Das heißt der
anspruchslos aus
Papier gefaltete Tschako macht aus dem Spielenden ( seine
Rolle spielenden) den Gendarmen. Die schmucklose Krone
macht das Kind zum König. Sowie auch die Abbildung in
Kinderbüchern jener Zeit diesen Umgang darstellen. So
kann auch ein Duktus der Bescheidenheit in den sechs
Bildtafeln Eingang finden.
Nur sind diese Maskierungen zu gleichmäßig in Form und
Farbe als dass man sie als einen anekdotischen Aufputz
sehen könnte. Darüber hinaus korrespondieren sie mit dem
Schwarz des Pullovers, das die Körperhaftigkeit der Person
weitgehend aufhebt, sodass diese im Grunde nur mehr im
Gesicht vorhanden ist. Die Figuren auf die Josef Wais re-
feriert, also Zauberer, König, Gendarm, Soldat,
Häuptling
und Gaukler sind Eckpunkte in den Erzählungen für Kinder
und bilden in diesen einen Raster von Herrschaft, Autorität
und Erfüllung. Die Bescheidenheit in der Materialität ,
ihre
bloße Funktion als Hinweis der Maskierung weist diese
streng genommen als Signifikat aus zweiter Hand aus.
Wais legt also eine weitere Bedeutungsebene auf seine
Fotografien und lässt die Darstellung zur reduzierten Zei-
chenhaftigkeit werden. Die Figuren haben die
einfache
Flächigkeit von Märchenfiguren oder auch von Darstel-
lungsformen auf Spielkarten. Es ist somit eine
mediale
Typologie, die das konstitutive der Bildfolge ist.
So wie in vielen anderen Arbeiten von Josef Wais wird das
Autoreferentielle als Medium des Inhaltlichen benutzt und in
fast allen Fällen geht engeren oder weiteren Sinn um Poli-
tisches und nicht um die Mimesis, das Bild als
Abbild der als
solcher erkannten Wirklichkeit. Naturgemäß stellt sich im
Selbstbildnis die Frage nach der eigenen Befindlichkeit und
der Möglichkeit des aktiven HandeIns der Frage, der
indivi-
duellen Position und in weiterer Folge um die
Darstellung der
eigenen Position - also um die Selbstdarstellung des Künst-
lers im gesellschaftlichen Umfeld. Er stellt auch
die Frage
nach Erhöhung oder auch um Erniedrigung seiner selbst.
Und folgerichtig ist es auch ein Denken im weiteren
an
Fragen ganz prinzipieller Art des gesellschaftlichen Funk-
tionierens. Geht es bei den Arbeiten von Josef Wais
nicht
um die Mimesis, so muss man sie viel mehr als Bildkon-
strukte, um Neufügen,
Ausschneiden und Zusammenfügen
wahrnehmen. Dabei bleiben die Konstruktionsnähte und
aneinander stoßende Materialien als solche sichtbar, da
wird nichts verschliffen und verwischt. Der Arbeitspro-
zess bleibt im Bild stehen, wie beispielsweise in
Flugsand
1986 wo das Übereinanderkopieren von Aufnahmen
nicht
beschönigt wird und ebenso nicht durch die Ästhetik
abgefedert werden Texte in den Bildern Was schläft in
mir? 1984 verwendet. So ist dieses Element der Produktion,
dieses Durchscheinen der Arbeitsspuren in vielen Arbeiten
von Wais spürbar.
Von hier aus lässt sich vielleicht die Brücke zu seinen Text-
arbeiten, musikalischen Auseinandersetzungen und De-
signprodukten schlagen. Es ist dieses
baukastenförmige
Fügen, das Machen was zu einen der Besonderheiten von
Wais' Arbeit zählt ( wie C. Aigner in Geschichtete Blicke
schreibt).Violett die Farbe von Trauer, das scherenschnitt-
artige Schwarz und schließlich die Haltung des Portraitierten
geben den sechs Bildtafeln die bestimmende Stimmung der
Melancholie, die Frage nach dem Anderssein, nach dem
Woanderssein, nach dem Dahinter, nach dem
Hintergrund.
Diese Fragestellung kann aber nicht nach Belieben und beim
ersten Hinsehen auf die individuelle Befindlichkeit und
Stimmung geschoben oder dort belassen werden, sondern
die Arbeit ist mit den Zeichensetzungen medialer (wenn
auch nicht modischer) Einbindungen zu verstehen. So ge-
hen diese Selbstportraits die im Zeichenraum der Beschei-
denheit gesellschaftlicher Nutzung stehen von der indivi-
duellen Repräsentation hin zu einer Fragestellung
nach
dem Kollektiven und in diesem Sinn nach der politischen
Befindlichkeit.
Leo Kandl 2001
Leo Kandl ist Fotokünstler in Wien und schreibt
Teste zur
historischen und zeitgenössischen Fotografie. Der Text
erschien in CV-PHOTO Nr. 46, Montreal
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Krönungen
Sur la plaque photographique, un homme : nous
cher-chons son regard et nous l'observons, droit
dans les yeux. Sur ces photos d'un noir violacé,
ce visage attentif vient à notre rencontre. L'en-
semse réduit à un espace étroit, défini par un
énorme arrière-plan violet dont certaines surfaces
sont retouchées de noir et de tons rouge sang.
Il s' en dégage néanmoins un certain mouvement
évoqué par cette mimique qui attire l'attention : ce
regard étrange où les yeux oscillent entre I' éveil,
la rêvasserie pensive et la froideur. La représen-
tation des différents portraits s'offre, pour ainsi
dire, en accompagnement d'un fond monochrome,
moucheté de points sombres qui créent une ambi-
ance particulière. Sur format réduit, les photos se
transforment presque en des silhouettes décou-
pées qui rappellent singulièrement á ces figures
profilées que l'on retrouve dans les livres d'images
ou ces autres, semblables aces personnages du
théâtre de Guignol, ou encore celles qui peuplent
les contes de fées. Cette impression insolite vaut
aussi par leur reproduction sans relief.
Ces formes de représentation créent une distance
face à l'objet reproduit, comme la formalité des cou-
ronnements (Krönungen),
qui est présente dans toutes
les photos. Elle revient comme une constante, une
répéqui nous est racontée comme en filigrane
de l'œuvre. Nous reconnaissons ces déguisements
de papier: ils ravivent chez nous les images de
l'enfance. Ainsi ce personnage de papier plié qui se
nomme Tschako, dans son rôle de gendarme. La
couronne dénudée permet a l' enfant de se trans-
former en roi. Un peu comme dans ces reproductions
des livres d' enfants de cette époque révolue qui
les
représente. C'est cette simplicité, liée au regard de
l'enfance, qui s'exprime dans cette série de six
photos.
Cependant ces déguisements sont trop réguliers
dans leurs formes et couleurs pour que I' on puisse
les considérer comme découlant d'un simple chan-
gement-anecdotique. D'ailleurs, pour s'en
convaincre
il suffit de voir se fondre le noir du chandail d'un des
persondans ces déguisements, élevant dans
une large mesure la silhouette du corps, et le rédui-
sant par le fait a un simple visage. Ces
personnages
auxquels Josef Wais fait réfécomme
le magicien,
le roi, le gendarme, le soldat, le capitaine et le charlatan,
tous sont les personnages principaux des contes pour
enfants et forment une trame qui leur permet d'exprimer
le contrôle, l'autorité et un accomplissement de soi.
La modestie clans la matérialité, dont la simple fonction
sert d'indication au déguisement, y fait indiré-
férence. Wais
élabore ainsi un niveau supérieur de
signification dans sa photographie et laisse la repré-
sentation se réduire aux contours. Les personnes
ont
la simple apparence des personnages de contes mais
aussi les formes de représentation des cartes à jouer.
On atteint la une typologie du médium qui est la base de
cette série de photos.
Comme dans plusieurs autres oeuvres de Josef Wais,
les références personelles sont utilisées comme
médium du contenu. Et dans presque tous les cas, que
l'on considère cela en son sens le plus strict ou dans
son sens le plus large, il s'agit de politique et non pas
de mimétisme. L'image reproduite est considérée comme
une copie et prise comme la réalité telle quelle. Il est tout
à fait naturel que dans son autoportrait, l'auteur se pose
la question de sa propre situation ainsi que la possibilité
de se questionner activement sur ses positions individu-
elles et, par la suite, sur la forme que prendra cette
propre position. Cela implique également l'autorepré-
sentation de l'artiste dans son contexte social et
pose
la question de son élévation mais aussi de son humiliation.
Nous voici donc face à une réflexion sur ces questions
fondamentales du rôle de l'artiste dans la société. Les
travaux de Wais ne peuvent donc pas être considérés
comme du mimétisme mais bien plus comme des con-
structions image es, qui
vont être réinsérées, découpées
et puis finalement recollées ensemble. Ainsi les joints
sont toujours apparents et l' on peut voir les
différents
matériaux superposes les uns sur les autres. Rien n'est
sable, peaufiné ni même effacé. Le dérouledes
différentes étapes du travail reste fixe sur la pellicule
comme par exemple Flugsand de 1986 où
de nombreuses
photos prises les unes sur les autres n'ont pas été retou-
chées. L´on retrouve aussi ce genre d'esthétisme
brut
dans cette autre série: Was schläft in mir de 1984.
Nous retrouvons ainsi cet élément de la procette
indication quant au déroulement de son travail dans de
nombreuses oeuvres de Wais.
A partir de la nous pouvons peut-être établir des ponts
avec ses écrits, ses explications musicales et ses objets
de design. Ce sont ces insertions faites comme ces blocs
de jeu de construction qui font une des particularités de
l'œuvre de Wais (comme C. Aigner
l'écrivait dans Ge-
schichtete Blicke,
«regards superposes les uns sur les
autres»). Tout cela donne aces six tableaux une mélancolie
certaine: la couleur violet est celle du deuil ainsi bien sûr que
le noir repris par les silhouettes : le maintien des person-
nages reproduit sur la pellicule implique aussi un question-
nement sur l'être, différent. Et sur celui qui
vient d'ailleurs :
qui se cache derrière? que trouvera-t-on a
l'arrière-plan?
Ces questionnements ne peuvent pas être discrétionnaires,
pas plus être attrilors d'une première approche, au
comportement individuel ou a l'état d'âme du moment. Ce
travail doit plutôt être compris comme une ponctuation des
ens médiaux (et surtout pas sujette aux modes passaères).
Ainsi les autoportraits qui se trouvent dans l'antichambre
modeste de l'utilité publique, des repréindividuelles
jusqu'au questionnement du collectif, relèvent, dans un sens,
du comportement politique.
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